Carl-A. Keller


Que Dieu ouvre votre cœur à sa lumière
pour que vous sachiez quelle espérance
vous donne son appel (Eph. 1:18)


 
Professeur Carl-A. Keller, Le Mont sur Lausanne
 Petite flèche Page d'accueil
 Petite flèche Mon cheminement théologique
 Petite flèche Curriculum vitae
 Petite flèche Derniers livres
 Petite flèche Bibliographie détaillée
 Petite flèche Photos
 Petite flèche Contact
 Articles (français)
 Petite flèche Histoire de la spiritualité chrétienne - repères
 Petite flèche L'essence mystique du christianisme
 Petite flèche Les rapports dialectiques de la pratique et de la théorie dans l'histoire religieuse de l'Inde
 Petite flèche Le temps dans les religions
 Petite flèche Théologie et histoire/science des religions
 Petite flèche La vérité des religions
 Artikel (Deutsch)
 Petite flèche Christliche Mystik und Mystik der Religionen
 Petite flèche Mein theologisches Werden
 Petite flèche Stille und Leere im Zen-Buddhismus
 

  Religion - Spiritualité - Mystique

imprimer Afficher une version imprimable de ce document

Histoire de la spiritualité chrétienne : quelques repères

1. Le Nouveau Testament : Insistance sur la nécessité de la « foi » = la confiance absolue en Dieu et dans le Christ (les Evangiles synoptiques, Paul) et sur l'expérience d'une relation étroite avec le Christ (Jean ; – cf. Jean 14,20).

2. Le christianisme « gnostique » : Dans la lignée de Paul et de Jean, découverte de l'appartenance de l'âme au Plérôme du Père et mise en valeur de la « gnose » (gnôsis), de la « Connaissance » expérientielle qui est réalisation libératrice de l'appartenance au Plérôme.

3. La « gnose » de l'Eglise hiérarchique (Clément d'Alexandrie IIe s., Origène, † 254, les « Cappadociens », IVe s.) : La « gnose » libératrice offerte par le Christ, sur le fond de l'histoire du salut (récit de l'Ancien Testament) ; notion de la Grande Ténèbre – l'inconnaissance (Ex. 20,21 ; 24,15-16) dans laquelle se cache la Splendeur divine.

4. Naissance de la spiritualité monastique (IIIe-IVe s.) : Les hommes de spiritualité se retirent dans le désert et développent une pratique ascétique mêlée d'éléments « gnostiques », qui leur permet de « monter au Paradis ». Cf. les Apophtegmes des Pères.

5. L'apport de la théo-cosmologie néoplatonicienne : Denys l'Aréopagite (env. 500) : Dieu est à la fois inconnaissable et manifeste, donc connaissable ; théologie apophatique (= radicalement négative) et cataphatique (= positive : le déploiement de Dieu). Combinée avec la notion de la Grande Ténèbre, cette théologie déterminera toute l'histoire ultérieure de la spiritualité chrétienne. – Pour l'Occident : Augustin (354-430) est la personnalité clef.

6. La spiritualité monastique du moyen âge : Benoît de Nursie (480-555/60) et sa Règle ; Bernard de Clairvaux (1090-1153) (prédications sur le Cantique des cantiques) ; Guillaume de Saint-Thierry († 1148/9) ; Hugues de Saint-Victor († 1141) ; Richard de Saint-Victor († 1173) ; François d'Assise († 1226) ; Bonaventure († 1274). Elaboration détaillée de la Voie ; approfondissement des analyses psychologiques (cf. les « Victoriens »).

7. La mystique « rhénane » : Hildegarde de Bingen (1098-1179) ; Hadewijch (autour de 1240) ; Mechthilde de Magdebourg (1208-1282/97) ; Marguerite Porète († 1310) ; Maître Eckhart (1260-1328) ; Jean Tauler (1300-1361) ; Henri Suso († 1366) ; Jan van Ruusbroec (1293-1381). Importance capitale des langues vernaculaires ; grande originalité et diversité des enseignements et des expériences, sur la base d'une théologie fondamentalement néoplatonicienne. Nombre de ces femmes remarquables étaient des béguines (= des religieuses qui n'ont pas prononcé des voeux).

8. La Réforme protestante, M. Luther (1483-1546), U. Zwingli (1484-1531), J. Calvin (1509-1564) est profondément marquée par la spiritualité médiévale, notamment « rhénane ». C'est grâce à la Réforme que la spiritualité monastique devient la spiritualité de tout le monde. Par la suite, cette spiritualité est représentée par Jakob Böhme (1575-1624) ; Joh. Scheffler (Angelus Silesius, 1624-1677) et le « piétisme ».

9. La mystique espagnole du XVIe s. : Ignace de Loyola (1491-1556) (techniques de visualisation) ; Thérèse d'Avila (1515-1582) (le « Château de l'âme ») ; Jean de la Croix (1542-1591) (la Ténèbre interprétée comme trois « nuits » : des sens, de l'esprit, de la foi).

10. Le quiétisme : Miguel de Molinos (1628-1696) ; Jeanne-Marie Guyon (1648-1717). Pratique de la « prière passive » et d'une vie retirée dans le Christ. Le quiétisme est combattu par l'Eglise catholique. Du côté protestant : Gerhard Tersteegen (1679-1769) ; J.-Ph. Dutoit-Membrini (1721-1793). Cf. aussi George Fox (1624-1691).

 

 

©2006-2008 Carl-A. Keller

 

This template is designed by J.R. Hoff and supplied by WebDesignHelper.co.uk